Sécheresse: un modèle à revoir
publié le 19 juin 2011
Sécheresse: un modèle à revoir
Depuis 1900 la France connaît son printemps le plus chaud et le pays est en grave « situation de sécheresse ». 80% des nappes phréatiques sont en cette mi-juin en dessous de leur niveau normal. Alors dans 59 départements, les préfets ont pris des arrêtés de « limitation des usages des eaux » et 11 départements sont en vigilance. Voir le site http://www.developpement-durable.gouv.fr/Point-situation-secheresse.html.
Cette situation n’est pas nouvelle, cela fait vingt ans que nous connaissons plus ou moins intensément ce phénomène.
Ce qui n’empêche pas les inondations. Certains scientifiques n’hésitent pas à parler du couple infernal qui devrait caractériser le climat à venir en Europe. Ainsi selon le climatologue polonais Zbigniew Kundzewicz, l´agriculture devrait durement en pâtir, et les épisodes pluvieux devraient devenir plus irréguliers et plus violents.
C’est un peu ce que vivent déjà de nombreux agriculteurs. Ainsi les éleveurs qui sont frappés, et par la sécheresse, et par la spéculation sur les céréales et les fourrages.
Dés cet hiver l’état des nappes phréatiques avait de quoi alerter. Mais au delà des pansements qui ne régleront rien il est urgent de revoir ce modèle agricole.
Et plus fondamentalement il faut cesser de soutenir une agriculture toujours plus dépendante en eau, en pesticides et en engrais de synthèse.
La mutation écologique de l’agriculture est en marche.
Ainsi quelques expériences, techniques sont recensées sur ce blog de Médiapart
http://blogs.mediapart.fr/blog/emmanuel-esliard/040611/secheresse-et-si-la-bio-avait-des-reponses
Ainsi l’expérience de Jacky Dupéty qui a réussi à cultiver sans eau sur le Causse du Quercy http://www.tedxparis.com/jacky-dupety-lagriculture-sans-eau
Ainsi les travaux de Claude et Lydia Bourguignon sur le sol.
Ainsi les retrouvailles avec des plants anciens plus adaptés mais sacrifiés sur l'hôtel des semenciers.
Etc, etc
PS: Alors que cette nouvelle façon de faire émerge, on relève encore beaucoup d’ aberrations.
Ainsi, choisir de mettre des immeubles sur une terre où il y a de l’eau (l’Orte à Levens) et repousser l’agriculture toujours plus loin sur de mauvais sols est sans doute la preuve qu’on n’est pas encore sortis de la crise.