Des agriculteurs, pas des promoteurs !
Faire de l’agriculture à Levens, c ‘est possible puisque les collectivités
financent une chèvrerie d’un 1,2 millions. Raison de plus de faire du maraîchage à l’Orte, il y a des terres, de l’eau et ça coûte moins cher.
« Des agriculteurs pas des promoteurs », scandaient en cœur les manifestants de Levens, dimanche 18 octobre.
Les manifestants auraient-ils été entendus ? Deux
jours après, le journal local Nice Matin titrait « Une ferme 100% écolo va bientôt sortir de terre ». (voir l'article de NM du 22 octobre ).
Pour ceux qui sont informés de la vie Levensoise il n’y a pas
grand chose de nouveau dans cet article. ( voir "laiterie de Porte
Rouge" , et aussi le projet sur le site de la marie et sa présentation
).
Les prix donnés sont hors taxes mais cela coûtera encore au minimum 1,2 millions d’euros d’argent public (dont
300 000 € pour la commune). Le chantier a plus d’un an de retard et il y déjà eu des dépenses conséquentes.
Loin de nous d’opposer les chèvres aux légumes, mais
constatons qu’il y a visiblement de l’argent et qu’avec ces sommes on pourrait faire beaucoup de maraîchage, nourrir les familles locales et donner du travail.
L’ECOLOGIE: LES RAPPORTS AVEC LE MILIEU NATUREL
De tous temps, les hommes ont eu l’intelligence de choisir
les lieux par rapport aux avantages et aux inconvénients de la nature. En ce sens ils ont été les premiers écolo.
Ils faisaient les cultures là où il y avait de l’eau, mettaient les bâtiments, les fermes, les habitations à
l’abri des aléas. Ainsi l’Orte qui était le jardin fertile des levensois avait mis sa ferme hors des aléas inondations.
Et bien aujourd’hui, c’est fini, à Levens on ne fait plus
comme ça. On met une ferme là où il n’y a pas d’eau, et on choisit de mettre des immeubles (à l’Orte) là où il y de l’eau.
Franchement on marche sur la tête. Ce ne sont pas quelques
panneaux photovoltaïques et un peu de compostage dans les projets qui rachètent pareil aveuglement .
Donc redonnons la définition de l’écologie « partie de la biologie qui étudie les rapports des êtres
vivants avec le milieu naturel » (Selon le Larousse)
LES VILLES TRANSITOIRES
Loin des aberrations azuréennes, d'autres chemins sont
empruntés par des hommes doués de raison, qui ne pensent pas qu'au pognon et au béton.
En ce moment en Angleterre, 200 communes ont décidé de
vivre en autosuffisance, cultivent toutes leurs parcelles, plantent des arbres fruitiers où elles le peuvent, émettent leur propre monnaie.
Tout un
mouvement se développe en Europe (non ce ne sont pas des baba), qui tente une réponse de terrain face aux crises à venir.
Deux éléments sont fondamentaux, le lien entre les hommes et
le lien avec la nature. Il y a même redistribution des surplus. (voir définition " villes en transition ". )
Les initiatives de Transition doivent laisser la possibilité
aux gens de chercher des solutions pertinentes à une échelle appropriée, et ne pas se limiter aux solutions comme " éteindre les lumières en sortant de la pièce ". Ceci est très
important car les gens ne conçoivent en général que deux types de réponses : la réponse individuelle chez soi, et la réponse gouvernementale à l'échelle nationale. Les initiatives de
transition explorent le niveau intermédiaire, celui des communautés.(voir expériences)
Évidemment les projets se font avec les gens, avec leur
participation. Ces expériences s’étendent, mais il est encore tôt pour en tirer des enseignements.
L’État, la Région, le Département, la Communauté Urbaine
co-financent la future chèvrerie levençoise qui doit accueillir un couple de fermier et 80 bêtes.
On souhaite beaucoup de courage aux agriculteurs et on laisse
chacun juge de la pertinence des choix de nos élus.