Ce sujet passionne les habitants, la presse nationale et locale, mais le seul débat public contradictoire depuis 2018, avec un diaporama très explicite, est celui organisé, ce 16 février 2023 par les associations les Perdigones et Champs libres. Beaucoup d’explications et de révélations pour les habitants qui ont constaté le décalage avec les discours des porteurs de projet
« C’est un déni de démocratie ». On en était à une demi-heure de débat, lorsque ce cri du cœur a été lancée par une participante à cette soirée « conférence - débat ».
C’est que les éléments fournis à la réflexion étaient nombreux, complexes et en dehors du discours officiel des porteurs de projets. Qu’en effet sur ce sujet aussi important, qui passionne les habitants, la presse locale et nationale, il n’y ait jamais eu de débat, mais des phases de monologue dites « de concertation », est bien une atteinte à la démocratie, Comme si les tenants du projet avaient eu peur de l’échange d’arguments.
Ce soir là, beaucoup d’informations donc. D’abord sur les tables. Des articles de presse, comme la page entière du Figaro de Vincent -Xavier -Morvan, la grande enquête de Nice Matin d’Aurélie Selvi dans Nice Matin « Comment développer le photovoltaïque sans sacrifier la montagne dans les Alpes -Maritimes? ». Et comme en réponse un article de la dépêche du midi « Le département (du Lot) s’oppose au projet solaire de Tour - de- Faure». Des articles qui soulèvent pour le moins des questions sur ce type de construction en Zone Naturelle, et un article paru sur le site du gouvernement princier, principauté de Monaco, le 23 juin 2017 « Monaco investit dans le solaire », où les raisons des investissements de la principauté à l’étranger sont clairement explicitées.
Après l’interview du scientifique, Philippe Blanc, (voir notre article précédent), et pour donner matière à discussion et surtout, des arguments, Jean Didier Bois a présenté un long et complet diaporama.
Quelques mots d’accompagnements de ces images, tableaux qui parlent d’eux mêmes.
D'abord une présentation du contexte :
La centrale Photovoltaïque du Mont Arpasse à Levens est alors abordée, après la présentation des documents officiels élaborés par les services de l’Etat et les collectivités locales. Et rappel de la doctrine officielle , les espaces naturels sont rédhibitoires avec la conclusion du « cadre régional » (DREAL-PACA), les installations sont à faire sur les toitures et ombrières des parkings, sur les toitures déjà anthropisées et les terrains dégradés.
Ensuite plusieurs images montrent là où il y a du photovoltaïque à Levens (si peu…) et là ou il pourrait y en avoir.
Puis, le projet de la centrale photovoltaïque de l’Arpasse in situ : avec les différentes vues et l’espace qu’il occuperait, la présentation des espèces protégées issues des documents de l’enquête publique, et le cadre dans lequel il se trouve en plein dans la trame verte et bleu « qui est un réseau d’échanges pour que les espèces animales et végétales puissent circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer. »
Ce lieu « à enjeu écologique très fort » serait reclassé à « enjeu écologique en milieux anthropisés ou en développement » (le niveau le plus bas).
Pour 3 000 habitants ou pour 7 400 foyers ?
Un tableau a particulièrement attiré l’attention puisqu’il dément les chiffres officiels de production annoncé sur les documents de 7 400 foyers. La productivité du projet estimée à 17GWh, alors que la consommation de la population de Levens est de 27,2 GWh, (source ENEDIS) c’est l’équivalent d’une production pour la consommation de 3 000 habitants, donc beaucoup beaucoup moins que le chiffre annoncé; (7 400 foyers, cela représente 19 610 habitants selon les statistiques pour le moyen pays des Alpes Maritimes)
En montrant les surfaces impactées ( 4,97 ha de capteurs dans une surface clôturée de 11,7 ha, plus une Zone débroussaillée 8,5 hectares, soit un total de 20 hectares), il faut là 4 fois plus d’espace au sol que de surface de capteurs et en zone urbaine, 4 fois moins d’espace requis.
Un tableau situe les installations possibles en zone délaissées dans les Alpes Maritimes (217 GWh/an contre 17 à l’Arpasse, en zone naturelle, donc la centrale de l'Arpasse n'est pas nécessaire)
Deux derniers tableaux questionnent, « de l’électricité par qui et pour qui ? ». Si l’électricité produite est pour Monaco, ces 2 affirmations du dossier sont fausses : « la centrale participera à l’alimentation électrique du département » et elle permettra de « renforcer la production d’énergie solaire et améliorer la situation de la péninsule électrique »
Par contre à cette même question si c’était la commune, les entreprises locales, et les citoyens qui réalisaient des projets en auto-consommation, on serait sûrs que les tarifs de l’électricité, encadrés seraient stabilisés sur 20 ans pour les citoyens de Levens.
Les principaux thèmes discutés
Beaucoup d’informations et de discussions où tous les points de vues ont pu s’exprimer, au travers des thèmes suivants