Centrale photovoltaïque de Monaco à Levens / Enquête Publique relancée et Massacre commencé
Des travaux sans autorisation et non conformes aux prescriptions environnementales ont été effectués sur le site choisi par la mairie de Levens et la Métropole pour l'implantation d'une centrale photovoltaïque monégasque. Et cela alors même que l'enquête publique vient d'être relancée.
La zone est devenue lunaire. Pas une herbe, pas un insecte.
Pour ceux qui auraient des doutes quant à la préservation de la spécificité de la trame verte, de ses richesses faunistiques, floristiques , voilà un aperçu du peu respect de l'environnement que montrent déjà ces travaux totalement illicites.
Photo du haut: le site de l'Arpasse, début novembre 2022. Photo du bas: le même lieu, fin mars 2023. En novembre, la garrigue vivante et les moutons qui paissent. En mars, coupe rase.
Nous nous sommes rendus sur le site de l'Arpasse fin mars, en compagnie d'élèves journalistes qui voulaient nous rencontrer.
Pour mémoire, sur ce site Monaco a l'intention d'installer une centrale photovoltaïque, une enquête publique a eu lieu, qui s'est terminée le 23 février 2023, le commissaire enquêteur devant rendre son rapport un mois plus tard, c'est à dire, fin mars ...
Qui a pu ainsi transformer cet espace naturel protégé par la trame verte au Plan Local d’Urbanisme Métropolitain en zone désertique?
En mars, coupe rase, sol mis à nu. En dehors de toute autorisation, au mois de mars, en pleine période printanière: débroussaillement à blanc en plein cœur d'une zone réservoir de biodiversité de la trame verte du PLU Métropolitain Nice Côte d'Azur.
Qui a pu ainsi commencer le chantier sur le site où est envisagée la centrale photovoltaïque de Monaco à l’Arpasse ?
Cet acte est grave, d’autant que l’enquête publique va reprendre. Elle reprendra du 18 Avril au 2 mai (voir colonne de droite). La raison invoquée par la métropole Nice Côte d’Azur est « une défaillance informatique rencontrée lors de la première enquête publique » .
Cet acte est grave d'autant que les prescriptions environnementales sont très strictes. Même pour un simple débroussaillement de protection en zone urbaine (OLD = Obligation Légale de Débroussaillement), le calendrier pour limiter les impacts sur la faune et la flore impose une période d'intervention limitée aux mois de septembre et octobre pour l'entretien mécanique. Voir ICI, le document présenté en commission préfectorale en mai 2022. Ce document donne des prescriptions pour le futur du lieu, si le parc photovoltaïque était validé et le zonage modifié.
Or ici, à l'Arpasse, nous sommes toujours en zone naturelle , qui plus est protégée par la trame verte. Aucun débroussaillement n'y est permis ! Et encore moins de cette façon...
Le maire qui a le pouvoir de police et qui est allé sur la zone le même jour que nous, avec ces mêmes élèves journalistes, n’a pas réagi, ni déposé plainte contre d’éventuels massacreurs de cet espace.
Et on ne croit pas à une initiative isolée sans son accord. Il avait déclaré à Nice Matin qu’il « s’en tapait des enquêtes publiques ». Cela suite à l’avis négatif d'un commissaire enquêteur à propos de l’abattage de platanes d’alignement pour créer un trottoir...
A l’Arpasse a t-il mis ses paroles à exécution?
En tout cas cela y ressemble avec ce sol mis à nu raclé jusqu'à la roche.
Alors que l’enquête publique va reprendre,
Alors que en conséquence, les conclusions du commissaire enquêteur ne sont pas connues,
Avant la délibération que devra prendre la Métropole, pour modifier le Plan Local d'Urbanisme
Avant le dépôt d'un permis de construire
Avant une nouvelle enquête publique relative à ce permis de construire
Avant les conclusions d'un nouveau commissaire enquêteur
Avant une quelconque autorisation de travaux.
Avant que les recours éventuels ne soient purgés.
A la place d'un processus normal, en respectant les étapes, tel que la loi l'impose, un coup de force.